Le sac à dos

Partir faire 3000 km à pied dans le pays où l’on dit souvent qu’il peut y avoir 4 saisons dans la même journée nécessite de bien préparer son sac pour ne pas se retrouver avec 40kg sur le dos. Un très gros dilemne existe entre le confort à avoir utile à la récupération et au moral, tous deux essentiels sur de telles endurances, et le poids déterminant ton confort physique et la vitesse de progression.

De mon côté je souhaite me limiter à 15kg à mon départ, ce à quoi il faudra rajouter en route, l’eau et la nourriture. Pas si simple que cela à faire donc. Et puis, j’ai tout acheté au compte goute au cours des 3 années où j’ai travaillé en France. Du coup un peu difficile de savoir où l’on en est dans le poids. Je te propose de faire le bilan ici et de te donner tous les petits conseils qui te permettront d’adapter tes choix à tes attentes. Attention mes choix sont orientés pour un projet au long cours et non pour de petites sorties répétitives. Si ce sont elles que tu prévois alors le matériel pourra être optimisé. Tous les conseils quand à eux restent inchangés par contre. Je t’invite donc à en prendre connaissance.

 

Le sac à dos : Je devais partir avec un Millet Ubic 60+10 mais en dernière minute, une rencontre en soirée me conseille vivement de tester le Osprey muni du système AG pour Anti-Gravity. Ma curiosité me pousse à l’essayer et effectivement le résultat est relativement bluffant. Il n’en reste pas moins que lorsque tu as 20kg sur le dos, tu les portes quelque soit le sac. Mais le ressenti lui, est complètement différent et pour une telle endurance, le corps doit être préservé au maximum. J’ai donc finalement opté pour un Osprey 70l Aether-AG.

Poids : 2,39kg – Prix 210€ sur amazon

Quelques conseils :

  • Il y a des centaines de sacs différents. Quand tu le testes, pense à mettre du poids dedans et à le garder au moins 20 bonnes minutes en te promenant dans le magasin. C’est à ce moment là que tu comprendras ce qui t’attends pendant la rando ;
  • Pense à bien regarder le sursac pour le protéger de la pluie et à le mettre autour du sac rempli. S’il est trop serré tu ne pourras pas laisser de matos à l’extérieur du sac (type tente, duvet….) te réduisant de beaucoup la place ;
  • Enfin, pense à bien regarder les accroches extérieures et regarder la praticité du sac. Le Osprey par exemple possède une ouverture centrale, des points d’ancrage et serrage, un outil pratique pour mettre tes battons sans t’arrêter. Ce sont ce genre de petits détails simplifiant la vie au quotidien qui te permettront de supporter le reste (le vent, la pluie, les délogements éventuels…).

 

La tente : Le choix de la tente est aussi assez difficile. C’est un peu ta maison, l’endroit où tu pourras te recréer de manière éphémère un point de repère. De mon côté, je ne suis pas parti sur le plus léger mais sur le meilleur compromis entre poids, prix et habitabilité. C’est pour cela que mon choix s’est orienté sur la tente MSR Huba Huba.

Poids : 1,72kg – Prix 349€ au vieux campeur.

Quelques conseils :

  • Ne perds pas trop ton temps lorsque tu compares sur l’imperméabilité des tentes (toutes les tentes de qualité sont imperméables si la toile est bien tendue) ;
  • Si tu veux t’éviter la buée intérieure au matin, mieux vaut prendre une tente aérée, c’est à dire dont la chambre n’est pas complètement en toile. Malgré cela ne croit pas que tu n’auras pas d’humidité sur ton duvet ou à l’intérieur de ta tente ;
  • Je te conseille également de prendre ou fabriquer une toile à placer sous la tente pour protéger la toile de la chambre des herbes rugueuses et pierres/rochers éventuels présents sur le sol. Ca c’est pour le côté augmentation de sa durée de vie ;
  • Les absides et la praticité de la tente sont importants également. Pour info, la Huba huba possède 2 absides (1 de chaque côté). De cette manière, là encore pratique à deux.

 

Le duvet : Je conseille de le prendre en duvet et non en synthétique. Bien sûr côté usure et perte de chaleur dans le temps ce sera un peu plus rapide (également pour la résistance à la pluie), MAIS il est beaucoup plus léger et compressible que son cousin synthétique. Alors bien sûr, on a là aussi tous les prix, fonction de la température, mais à la vue des quelques lacunes du duvet par rapport au synthétique (qui se retrouveront dans tous les non synthétiques) j’ai choisi le trek FORCLAZ 0° HELIUM de chez Quéchua.

Poids : 1,2kg – Prix 130€ à Quéchua

Quelques conseils :

  • N’augmente pas le prix du duvet pour la température sauf si tu pars sur du -15°C bien sûr et prend plutôt un sac à viande de qualité pour gagner quelques degrés et des bons habits pour la nuit (ils te seront quoiqu’il arrive utiles) ;
  • Le sac à viande m’apparaît essentiel. Au delà de pouvoir te faire gagner quelques degrés comme je l’ai dit avant, il te permettra d’éviter de trop salir ton duvet. Le duvet doit être lavé au minimum, c’est à dire pour ainsi dire jamais ce serait le mieux. Je ne penses pas avoir besoin de te faire un dessin pour comprendre l’importance de ce dernier ;
  • Mets une couche supplémentaire imperméabilisante avant ton départ, cela améliorera toujours le côté déperlant du tissu.

 

Le tapis de sol : Pour le coup, il détermine avec le duvet et la tente ton confort de récupération. Il est donc essentiel. De mon côté j’ai regardé les critères suivants : capacité d’isolation par rapport au sol, confort, poids et place J’ai donc choisi le THERMAREST VENTURE noir, acheté chez Quéchua.

Poids : 620g – Prix 59€ à Quéchua

Quelques conseils :

  • Pense à ton dos et à ton corps pour les phases de récupération et n’hésite pas à prendre un bon tapis de sol (suffisamment épais pour ne pas avoir l’impression d’être sur une planche ou ne pas ressentir les imperfections du sol sur lequel tu t’es installé) ;
  • Bien demander à le voir une fois plié pour te rendre compte de la place qu’il prendra dans ton sac. Celui de thermarest offre vraiment un très bon compromis confort-place.

 

 

 

Le réchaud : Côté réchaud j’ai privilégié quelque chose de résistant et ayant la capacité d’accueillir tous les types de carburant : essence, gazole, fioul, kérosène et gaz.

Poids : 500g – Prix 179€ au vieux campeur

 

 

 

Le panneau solaire : Et oui au 21ème siècle, on aime bien apporter au moins de quoi s’éclairer, lire et s’orienter ou appeler. Pour cela je pensais devoir mettre très cher dans du matériel mais en réalité il existe un super produit qui fait un peu tout en un : panneau et stockage batterie 10 000 mAh (soit de quoi charger votre téléphone, appareil photo, liseuse et GPS avec une seule charge). Je me suis donc orienter sans hésitation sur le Xmoove Solargo Trek.

Poids : 625g – Prix 120€ au vieux campeur.

 

 

Les chaussures : Il n’y a pour ainsi dire pas de chaussure qui permette de couvrir 3 000 km à pied. Cela dit, on va quand même essayer. Je suis donc parti sur des chaussures hautes à la semelle dure vu le poids du sac à dos et relativement souple. Bien évidemment elles sont gore tex. Quoiqu’il arrive dites vous bien que si vous essuyez une journée de grosse averse vous serez mouillé à un moment ou à un autre. Le mieux étant de le retarder au maximum pour toutes les fois où ça ne dure pas une pleine journée de manière intensive.Je suis donc parti sur des Han wag Alverstone GTX (l’équivalent de Meindl) « Deutch Qualitat »!

Poids : 1,15kg (taille 44) – Prix 237€ au vieux campeur.

 

 

Les sandales : Côté sandale, il ne faudra pas trop regarder le look, mais plutôt le confort et la qualité de la semelle notamment si vous souhaitez vous aérer un peu les pieds en marchand avec le sac de 20kg. Après pas mal de réflexion avec les Keen, je me suis finalement orienté sur de la Teva ouverte car l’inconvénient des Keen au delà du poids et de l’encombrement, c’est que la moindre brindille ou caillasse rentrant dans l’interstice est vraiment difficile à retirer. Mieux vaut dont opter sur des semelles ouvertes et faire attention au bout de ses pieds. C’est pour cela et son confort vraiment bluffant que je suis parti sur la Teva Fi4.

Poids : 419g – Prix 89€ au vieux campeur.

 

 

 

Les vêtements : Il ne manque donc plus que ça. Ce n’est pas très dur, je te propose de les résumer en quelques lignes :

  • Proche du corps : vêtements en laine Mérinos achetés chez Quechua. Pour la nuit j’ai pris des vêtements proche du corps type course à pied/sport pour tenir chaud donc en synthétique (normalement tu es propre en te couchant (en tout cas de mon côté je fais toujours un passage par un ruisseau en fin de journée… ok en plein désert ce sera plus compliqué).

Il y a donc le T- Shirt manches longues trekking Techwool 190 zip (35€), le T-shirt manches longues Trekking techwool 155 homme(18€), le collant Randonnée TechWOOL 190 (30€).

Avantages de la laine mérinos : naturellement anti-bactérienne, respirante, garde chaud même mouillée et sèche très vite.

 

 

  • Pour le haut : applique la technique des 3 couches. Tu as donc un t-shirt en laine mérinos, tu prends une doudoune par dessus pour le maintien de la chaleur et tu prévois une bonne gore tex en dernière couche. Te voilà paré pour aller affronter les pires conditions ! De mon côté j’ai pris une doudoune légère pour la journée et une plus chaude pour le soir au repos, toutes deux à Quéchua.

Doudounes : jour -> trekking X-Light de Quéchua (36€)  –   nuit -> trekking Full Downde Quéchua (50€) ;

Veste Gore tex :  Helly Hansen type montagne (acheté au Monténégro donc je ne connais pas le prix en France mais de ce que j’ai pu voir pour l’équivalent, on est autour de 350€).

  • Pour le bas : un pantalon et short de randonnée et un pantalon imperméable pour les mauvais jours. Tout ce qu’il y a de plus classique.